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l'Atelier de lecture en commun : "Le Rabbin et le Cardinal" - le Mercredi 7 octobre 2009, Aix-en-provence


L'Atelier de lecture en commun a réuni durant deux heures le cercle de l'amitié judéo-chrétienne d'Aix-en-provence


À partir du livre "Le Rabbin et le Cardinal", un dialogue judéo-chrétien d'aujourd'hui, Gilles Bernheim et Philippe Barbarin, Stock 2008

- Intervenants :
Michel et Bernadette Avon, Marie-claire Brézet (NDS), Daniel Bourgeois (théologien).



Les phrases qui m'ont marquées lors de cette soirée :

  • "L'Eglise n'est un But mais un Moyen" selon le théologien.
  • "Comment vivre en sachant que l'on va mourir?" citation du Rabbin Bernheim, cité par le théologien.
  • "le nazisme est anti-chrétien ! ... ceux qui seraient certainement passés dans les chambres à gaz (sous entendu après le peuple juif) sont les Chrétiens !" selon le théologien.

Merci pour cette belle conférence ! Et merci à la Soeur Marie-claire pour l'envoi de ces textes fondateurs et pleins d'Avenir dans le respect de l'Autre !

Les 12 points de Berlin (ICCJ)[1]

(5-8 juillet 2009)


Un appel aux communautés chrétiennes et juives du monde entier.


Nous nous engageons à poursuivre les buts suivants et nous invitons toutes les communautés juives et chrétiennes à se joindre à nous dans un continuel effort pour supprimer tout relent de mépris envers les juifs et mettre en valeur les liens avec les communautés juives partout dans le monde.


1- À combattre l'antisémitisme religieux, racial ou de toute autre forme


2- À promouvoir le dialogue interreligieux avec des juifs


3- À développer une compréhension théologique du judaïsme qui affirme son intégrité distinctive


4- À prier pour la paix de Jérusalem


5- À reconnaître les efforts de beaucoup de communautés chrétiennes à la fin du XXe siècle pour réformer leur attitude envers les juifs


6- À faire un nouvel examen des textes du judaïsme et de sa liturgie à la lumière de ces réformes chrétiennes


7- À faire une distinction entre une critique impartiale d'Israël et l'antisémitisme


8- À encourager l'État d'Israël dans son travail pour réaliser l'idéal formulé dans ses documents fondateurs, tâche qu'Israël partage avec de nombreuses nations dans le monde


9- À développer une éducation interreligieuse et interculturelle


10- À développer l'amitié et la coopération interreligieuses ainsi que la justice sociale dans la société globale


11- À développer le dialogue avec les instances politiques et économiques


12- À travailler en réseaux avec ceux dont le travail répond aux exigences des organisations environnementales[2]


[1] ICCJ : International Council of Christians and Jews – Internationaler Rat des Christen und Juden.

[2] Le texte officiel existe actuellement en anglais et en allemand. Cette traduction est de "Shalom" (périodique trimestriel des sœurs de Sion de Belgique n° 65).




LES DIX POINTS DE SEELISBERG



Du 30 juillet au 5 août 1947 eut lieu à SEELISBERG (Suisse) une conférence internationale extraordinaire du COUNCIL OF CHRISTIANS AND JEWS, pour étudier les causes de l’anti-sémitisme chrétien et tenter d’y porter remède. Parmi les soixante-dix personnalités venues de dix-sept pays, on comptait vingt-huit juifs (dont Jules ISAAC), vingt-trois protestants, neuf catholiques et deux orthodoxes grecs. Lors de cette conférence, les Chrétiens prirent conscience de l’état de l’enseignement chrétien à l’égard des Juifs et du judaïsme. Ils mesurèrent l’étendue de la responsabilité chrétienne dans le génocide hitlérien et comprirent qu’il fallait d’urgence corriger l’enseignement chrétien. Ils élaborèrent dix points, largement inspirés des dix-huit propositions de l’historien Jules ISAAC pour éradiquer les préjugés contre les Juifs.


1. Rappeler que c'est le même Dieu vivant qui nous parle à tous, dans l'Ancien comme dans le Nouveau Testament.


2. Rappeler que Jésus est né d'une Vierge juive, de la race de David et du Peuple d'Israël, et que Son amour éternel et Son pardon embrassent son propre peuple et le monde entier.


3. Rappeler que les premiers disciples, les Apôtres et les premiers martyrs étaient juifs.


4. Rappeler que le précepte fondamental du Christianisme, celui de l'amour de Dieu et du prochain, promulgué déjà dans l'Ancien Testament, et confirmé par Jésus, oblige "Chrétiens et Juifs" dans toutes les relations humaines, sans aucune exception.


5. Éviter de rabaisser le judaïsme biblique ou post-biblique dans le but d'exalter le Christianisme.


6. Éviter d'user du mot "juifs" au sens exclusif de "ennemis de Jésus" ou de la locution "ennemis de Jésus" pour désigner le peuple juif tout entier.


7. Éviter de présenter la Passion de telle manière que l'odieux de la mise à mort de Jésus retombe sur les juifs seuls. Ce ne sont pas les Juifs qui en sont responsables, car la Croix, qui nous sauve tous, révèle que c'est à cause de nos péchés à tous que le Christ est mort. (Rappeler à tous les parents et éducateurs chrétiens la grave responsabilité qu'ils encourent du fait de présenter l'Évangile et surtout le récit de la Passion d'une manière simpliste. En effet, ils risquent par là d'inspirer, qu'ils le veuillent ou non, l'aversion dans la conscience ou le subconscient de leurs enfants ou auditeurs. Psychologiquement parlant, chez des âmes simples, mues par un amour ardent et une vive compassion pour le Sauveur crucifié, l'horreur qu'ils éprouvent tout naturellement envers les persécuteurs de Jésus, tournera facilement en une haine généralisée des Juifs de tous les temps, y compris ceux d'aujourd'hui.)


8. Éviter de rapporter les malédictions, scripturaires et le cri d'une foule excitée : "Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants", sans rappeler que ce cri ne saurait prévaloir contre la prière infiniment plus puissante de Jésus : "Père, pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font."


9. Éviter d'accréditer l'opinion impie que le peuple juif est réprouvé, maudit, réservé pour une destinée de souffrances.


10. Éviter de parler des Juifs comme s'ils n'avaient pas été les premiers à être de l'Église.



Ce message a été rédigé par les membres chrétiens de la Commission religieuse à l'intention des chrétiens. Afin d'éviter tout malentendu, les délégués juifs de cette Commission ont précisé dans une déclaration écrite, qu'ils ne prenaient aucune position quant aux implications théologiques et historiques du texte.



Les participants à cette conférence : le premier assis à gauche, le Grand Rabbin de Roumanie, Alexandre Safran ; derrière lui, debout : le Grand Rabbin adjoint de France, Jacob Kaplan ; l'écrivain Josué Jéhouda, de Genève ; le professeur Selig Brodetzki, président du Conseil représentatif des Juifs d'Angleterre. (L'antisémitisme. Résultats d'une conférence internationale de chrétiens et juifs. Seelisberg, Suisse 1947. Edité par le Conseil International de Chrétiens et Juifs, Genève).


3 commentaires:

godbless a dit…

Bonjour!
Nous sommes 2 étudiantes qui font un travail sur la représentation de Dieu en secondaire 5. Nous aimerions savoir qui a fait l'illustration de Dieu qui crée la Terre en peinturant et en quelle année a été fait cette illustration?
Merci d'avance!

godbless a dit…

BOnjour, ce sont encore les 2 étudiantes de secondaire 5. Nous aimerions savoir où est-ce que l'illustration a été fait? (géographiquement)

MAX a dit…

Bonjour et bienvenu sur mon blog.

Concernant l'image utilisée sur l'article je n'ai pas trop d'info :

http://pixdaus.com/single.php?id=75479

Je n'ai pas plus d'info :)

God Bless U !
Bon courage pour votre exposé !

++MAx